CONTEXTE du projet MINOR-IA

La santé mentale est un enjeu universel qui transcende les frontières culturelles et linguistiques. Cependant, les communautés linguistiques minoritaires sont souvent marginalisées dans les systèmes de soins de santé mentale, principalement en raison de barrières linguistiques et culturelles qui peuvent affecter profondément la qualité et l’efficacité des soins reçus. Cela s'explique par plusieurs raisons : 

Incompréhension des besoins en langues minoritaires

La première barrière est la difficulté à comprendre les besoins spécifiques des personnes ne parlant pas la langue du prestataire de soins. Cela peut conduire à des diagnostics incorrects ou incomplets, et donc à des traitements inappropriés.

Manque d’interprètes qualifiés en langues minoritaires

Bien que certains services de santé mentale offrent des interprètes, leur disponibilité et leur compétence dans les langues minoritaires peuvent varier, ce qui peut entraver le processus diagnostique ou thérapeutique.

Documentation et ressources limitées en langues minoritaires

Souvent, les documents d’information et les ressources éducatives ne sont pas disponibles dans la langue maternelle de la personne. Cela peut limiter leur compréhension et leur engagement dans leur propre processus de guérison.

Différences dans la perception de la santé mentale

Les attitudes culturelles envers la santé mentale varient considérablement. Dans certaines cultures, il peut y avoir une stigmatisation associée aux troubles mentaux, dissuadant leurs membres d’en parler ou de rechercher de l’aide.

Approches non adaptées à la diversité

Les modèles diagnostiques et thérapeutiques développés dans un contexte culturel peuvent ne pas être pertinents ou efficaces dans un autre. Par exemple, une approche centrée sur l’individu peut ne pas être appropriée pour les personnes provenant de cultures où les valeurs collectives sont prédominantes.

Manque de sensibilisation ou de conscientisation culturelle

Les professionnels de santé mentale peuvent manquer de formation et de sensibilisation aux différentes pratiques, valeurs et croyances des langues et cultures d’origine. Cette lacune peut mener à des malentendus et à un déficit de confiance dans la relation thérapeutique.

BESOIN constaté

Dans ce contexte, le manque d’outils de santé mentale adaptés aux spécificités linguistiques et culturelles des communautés minoritaires devient une préoccupation de santé publique. Les outils existants sont prioritairement conçus pour des populations majoritaires, en ignorant les particularités linguistiques et les contextes culturels divers.

Cette lacune représente non seulement une barrière à l’accès aux soins, mais aussi un risque de stigmatisation et d’incompréhension. Par exemple, certains symptômes ou expressions de détresse psychologique peuvent être spécifiques à une culture et peuvent ne pas être correctement interprétés par des outils standardisés.

De plus, la traduction et l’interprétation ou la médiation linguistique, souvent utilisées comme solutions, peuvent introduire des distorsions cognitives et des malentendus, altérant l’efficacité du diagnostic et du traitement.

SOLUTION proposée

Face à cette problématique, notre proposition est de développer un outil d’évaluation avancée en santé mentale, assisté par l’intelligence artificielle (IA), spécifiquement conçu pour les langues et cultures minoritaires.

La solution proposée vise à fournir une évaluation psychologique précise et sensible aux spécificités linguistiques et culturelles des utilisateurs.

L’IA, formée sur des corpus linguistiques diversifiés et représentatifs de plusieurs communautés linguistiques minoritaires, permettrait d’analyser les expressions psycholinguistiques et psychopathologiques de l’état de santé mentale d’une personne dans sa langue maternelle.

Cette technologie langagière assistée par l'IA sera capable de reconnaître des modèles d’expression et des indices de comportement spécifiques à différentes cultures, facilitant ainsi un diagnostic plus précis et personnalisé.

L’outil intégrerait ainsi des fonctionnalités telles que l’analyse des marqueurs (psycho-) linguistiques en temps réel, la reconnaissance des processus (psycho-) pathologiques dans la langue source, ou encore des indicateurs de stress ou d’anxiété adaptés aux nuances de la langue utilisée.

Il pourrait également fournir une aide à la décision diagnostique et des ressources documentaires adaptées à la culture considérée en fonction du résultat de l'évaluation personnalisée.

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